Création de nos ancêtres
Par Gabriel Tanguay
Les élèves de ma classe de stage avaient souvent à travailler dans les manuels puisqu'ils devaient passer au travers du curriculum de l'année complète en une demi année pour pouvoir se concentrer sur l'anglais par la suite. Sans toutefois passer à côté de la matière à voir pour réussir les évaluations proposées je souhaitais donc aborder la même matière mais sans avoir à utiliser les manuels en question. Je voulais que les élèves puissent travailler sur un sujet signifiant afin de susciter chez eux une certaine motivation. (Viau)
Mon intention était de plonger les élèves en 1820 afin de faire ressortir des éléments de la vie il y a 200 ans, et ce selon plusieurs aspects du PFÉQ : Activités économiques, métiers, moyens de transport, mode de vie rural et urbain, habitations, loisirs, alimentation, etc.
Voici la tâche que les élèves recevaient comme amorce :
«T’es-tu déjà demandé qui était ton ancêtre ? Était-ce un bûcheron ?
Un grand seigneur ? Un noble ? Une marchande ou un notaire ?
Eh bien voici une occasion pour toi de le décider ! Eh oui, tu as
aujourd’hui un très grand pouvoir1 En effet, car tu devras créer le
plus fidèlement possible ton arrière arrière arrière arrière arrière grand-père ou
grand-mère. Certaines périodes te seront allouées pour faire des recherches,
apprendre de nouvelles choses sur l’époque de 1820 et créer un portrait fidèle
de ton ancêtre. Tu pourras choisir tout de lui ou elle : Son origine : Amérindien ?
Anglais ? Français ? Son âge ! Où il habite, ville ou village? Haut-Canada ou
Bas-Canada? Son métier ! Sa vie ! »
Les élèves étaient par la suite invités à partager le fruit de leur recherche et le résultat de leur carnet au reste de la classe. De cette façon, ils savaient que tout le travail qu'ils faisaient allait être "jugé" d'une certaine façon par leurs pairs. Encore une fois, cela a fait en sorte que le projet était signifiant.
Retour sur le projet et évaluation
Pour assurer une cohérence dans les évaluations en univers social, les élèves ont dû faire le mini-test du module abordé par mon projet proposé par le manuel que nous utilisions depuis le début de l'année. Cette étape était un moment critique pour moi, car c'est suite à ce dernier que j'ai pu déterminer si mon projet a pu remplir les deux objectifs principaux suivants : apporter des nouvelles connaissances aux enfants et proposer un projet intéressant. Heureusement, les élèves se sont très bien débrouillés à l'évaluation et ont pu répondre à toutes les questions avec aisance. (Moyenne générale de 85%)
Ma conclusion : sortir des manuels est un beau défi, mais il faut toutefois avoir en tête les objectifs du programme et s'assurer de piloter la séquence d'apprentissage de façon à ce que les élèves apprennent bel et bien la matière du curriculum du PFÉQ.
